Ces gens-là devraient retourner en Roumanie plus souvent. Je connais très bien Budapest et l’atmosphère à Oradea n’est pas la même. L’Art nouveau y est plus épars, délabré, perdu au milieu des gros blocs gris, mais il est là, résistant, survivant, ses couleurs pastels subsistant encore sous la ruine, ses murs sculptés toujours dressés, ses décors floraux fièrement arborés.
Là-bas, le nouveau style revêt un caractère plus humain, moins écrasant. Il m’a semblé que les bâtiments étaient plus petits mais plus adaptés à notre échelle, parsemés d’animaux à débusquer au milieu des motifs du folklore hongrois, pour que l’homme profite pleinement de son intérieur et de ses façades. On est loin des énormes bâtisses qui ont tendance à intimider par leur magnificence. (Barbara Bessac)