L’Académie Liszt, un des fleurons Art nouveau de Budapest

A l’occasion de mon dernier voyage à Budapest, j’ai eu la chance de pouvoir visiter l’Académie Liszt, magnifiquement rénovée. Ce bâtiment est un haut lieu de la culture à Budapest en raison des concerts qu’il accueille, des étudiants venant du monde entier qui viennent s’y former mais aussi de sa qualité architecturale puisant son inspiration dans le courant Art nouveau.

Cette académie porte le nom de Franz Liszt car à partir du milieu des années 1860 le musicien passa de plus en plus de temps à Budapest et y fit rapatrier, en 1871, des livres et des tableaux de Rome et de Weimar. Sa présence à Budapest et le fait qu’il y fasse venir en concert d’autres grands musiciens firent germer l’idée, chez certains parlementaires, de créer une véritable académie de musique à Budapest. Le projet fut si lent à mettre en œuvre que, lors de l’inauguration de l’académie le 14 novembre 1875, Franz List n’était pas présent.

Passons sur certains épisodes pour arriver à la construction du bâtiment qui fut édifié en 1907 par Floris Korb et Kalman Giergl. Au fil des années, les merveilles Art nouveau de l’Académie Liszt avaient été dégradées ou cachées. Sa rénovation m’a éblouie. Et il faut savoir que cet immeuble n’est pas seulement beau mais peut être considéré comme l’heureux résultat d’une performance technique inhabituelle pour l’époque. Les ingénieurs qui ont étudié sa structure, au moment de la rénovation,  ont estimé qu’elle n’avait pas souffert alors qu’il s’agissait de la première construction publique en béton armé à Budapest. Les problèmes venaient des transformations et des ajouts des années 1930, 1950 et 1960.

Sur la façade, trône une statue de Franz Liszt lui-même sculptée par Alajos Stobl et qui pèse plusieurs tonnes. Les bas-reliefs sont l’œuvre d’Ede Telcs. Les volumes de la façade sont harmonieux et équilibrés mais il est difficile d’imaginer la richesse des décors qu’on va trouver à l’intérieurs et qui ruissellent d’or. Sur le thème de la mythologie, tableaux en mosaïques et mascarons en céramique captent la lumière des suspensions dans les halls du rez-de-chaussée et du premier étage. Les bas-reliefs sont, eux aussi, hauts en couleurs. Les vitraux de Miksa Roth et les colonnes en marbre rehaussées de cabochons rythment l’espace tandis que de lourdes tentures apportent une touche finale à l’opulence du lieu. Le plafond de la salle de spectacle, dont la qualité acoustique reste inchangée, a retrouvé tout son éclat grâce aux feuilles d’or qui ont été déposées sur ses motifs.

CLAUDE MANDRAUT

Jurnalist pasionat, doamna Claude Mandraud a vizitat Oradea in vara anului  2015. Impresiile despre orasul nostru  le puteti citi pe site-ul său: http://citybreaksaaa.com la sectiunea http://wp.me/p3Y6sE-FG

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